L’aventure commence dès lors qu'on accepte de sortir de sa zone de confort...

Le lac Tekapo en Nouvelle-Zélande

Le lac Tekapo en Nouvelle-Zélande

lundi 31 octobre 2016

L’électronique en voyage... avec modération !

Lors d’un voyage au long cours, on peut soit choisir de partir à la « Robinson Crusoé », c’est-à-dire avec pas grand-chose dans son sac et en particulier pas d’appareils électroniques (ce qui laisse plus de place à l'imprévu, et plus de place aux relations humaines en général), soit décider d’accepter l’aide apportée par les nouvelles technologies pour s'informer et communiquer efficacement. C’est ce deuxième choix que j’ai fait.


Dans mon article Les affaires que j'ai emportées en tour du monde, j’ai listé précisément le contenu de mon sac à dos. Je vais ici évoquer plus en détail :
- tout ce qui concerne l’électronique en voyage, notamment mon équipement en informatique, en photographie et en téléphonie.
- quels sont les inconvénients à voyager en étant trop connecté


  • Le matériel électronique avec lequel j'ai voyagé

  • Voyagez sans être (trop) connecté !

  • En conclusion...

  • Le matériel électronique avec lequel j'ai voyagé

    Informatique
    J’ai acheté un mois avant mon départ un ordinateur Asus Transformer T100TA-DK005H.
    J’avais besoin d’un ordinateur pour gérer mon blog de tour du monde (une tablette aurait pu suffire, mais c’est beaucoup moins pratique notamment pour gérer les photos et les vidéos) et pour accéder plus facilement à internet (à cause du développement du WI-FI, de nombreux cyber-cafés disparaissent).
    J’ai choisi ce modèle à cause de son prix modéré (372 euros) et de l’excellente autonomie de sa batterie (autonomie réelle constatée : 7 heures, contre 2 à 4 heures pour les modèles concurrents du même prix). J’aime bien son écran tactile amovible de 10 pouces, même si parfois j'aurais aimé un écran un peu plus grand afin d'améliorer le confort visuel). Son poids de 1,2 kg est un poil trop lourd (j’aurais préféré 1 kg maximum) et son disque dur de 500 Go permet de stocker des films, de la musique, mes photos et vidéos de voyage. Pour le protéger des chocs, de la poussière et de l’humidité j’ai acheté une housse de protection.
    En cours de route (en Inde), je me suis acheté une carte micro SDHC UHS-1 de 32 GB « Transcend Premium 200x » de classe 10 (vitesse maximale d’écriture, surtout conseillé pour faire des photos avec un reflex ou des vidéos, mais comme elle ne coûtait que 150 roupies (2 euros) de plus que la classe 4, j’ai pris la classe 10). Cela donne plus de capacité mémoire à la partie tablette de mon ordinateur.
    J’ai aussi emporté un mini disque dur externe de 500 Go (pas indispensable dans mon cas mais je l’ai pris quand même) et une grosse clé USB de 64 Go. Cela me permettait de faire des sauvegardes de fichiers et de photos et vidéos.

    Pour ma deuxième année de tour du monde, je me suis équipé d'une antenne USB WI-FI pour PC portable (un accessoire léger et pas cher qui permet d'augmenter la puissance de la réception WI-FI dans les endroits où la qualité de réception est faible). Au départ je pensais que c'était un gadget, mais en fait c'est super utile ! Je recommande absolument cet accessoire ! Plusieurs fois je me suis retrouvé dans un hôtel avec un WI-FI pourri, et cela m'a permis de me connecter depuis ma chambre d'hôtel au WI-FI du bar ou de l'hôtel d'à côté (bien entendu cela suppose au préalable d'aller prendre un café au bar ou à l'hôtel d'à côté afin de demander le code du WI-FI)...

    Photo
    J’ai acheté un mois avant mon départ un appareil photo numérique Olympus TG-2.
    Ce très bon modèle compact de 12 mégapixels m’avait été conseillé par un ami et une collègue passionnés de photographie. Je l’ai acheté d’occasion (mais neuf) sur internet. La qualité de la photo et de la vidéo est très correcte pour un appareil qui tient dans la poche (c’était un critère essentiel pour moi). Il a la particularité d’être waterproof (donc aucune inquiétude s’il tombe à l’eau ou s’il prend la pluie ; possibilité de faire des photos en plongée sous-marine) et résistant aux chocs, bref c’est l’appareil idéal du baroudeur ! J’ai aussi acheté deux cartes mémoire SD (16 Go et 8 Go).
    Pour retoucher mes photos, j'utilisais le petit logiciel gratuit FastStone Image Viewer (possibilité de le télécharger ici), qui permet notamment - et très facilement - de remettre à l'endroit une photo qui penche d'un côté, de recadrer, redimensionner, ajuster la luminosité... Je le recommande très fortement.

    Téléphonie
    J’avais emporté un smartphone Samsung Galaxy S2 (avant que l'humidité de l'Amazonie ne l'achève).
    C’était le modèle star de l’année 2011, le principal concurrent de l’iPhone 4. Je l’ai acheté pour pas cher quelques mois avant le départ (139 euros sur internet avec quelques mois de garantie) car je ne voulais pas investir 600 euros dans un modèle récent que je risquais de perdre, de casser ou de me faire voler (c’est incroyable le nombre de voyageurs que j’ai croisés qui ont perdu ou se sont fait voler leur smartphone !). Tous les jours je me suis réjouis de cet achat car cet appareil m'a vraiment simplifié la vie. Il me servait aussi de réveil, d’appareil photo d’appoint (8 mégapixels), il était très utile pour le GPS grâce à l’application Maps.Me qui offre les cartes de la terre entière pour 50 centimes d'euro (même au milieu des rizières en Chine ce GPS me retrouvait le sentier du village !), pour la messagerie instantanée de type WhatsApp, pour relever mes e-mails sans avoir à sortir mon ordinateur, pour traduire des mots en langues étrangères lorsque mon interlocuteur ne comprenait pas ce que je voulais lui dire, pour écouter de la musique durant les longs trajets et pour plein d’autres choses, bref c’était un objet indispensable. Sa seule petite faiblesse est son manque de puissance et de vitesse par rapport aux modèles plus récents, du coup j’avais dû me limiter à la version d’Androïd 2.3.5 pour ne pas perdre en autonomie, la conséquence est que les applis d’agenda (ex. : Google Agenda) ne fonctionnaient pas et que je ne bénéficiais pas des innovations des dernières versions du système d’exploitation Androïd. Mais tout cela n’est que du détail et j'ai été pleinement satisfait de cet achat.
    J'ai du le remplacer au bout de 18 mois de voyage par un Samsung Galaxy S4 mini acheté d'occasion en Colombie pour 100 euros après que mon S2 m'ait lâché dans l'Amazonie (j'avais oublié de le protéger de la très forte humidité). Bilan : ce petit modèle qui tient facilement dans la poche prend d'excellentes photos, mais sa mémoire est trop faible (8 MO) du coup il y a plein d'applis que je ne peux pas installer car pas assez de place...

    J’avais aussi acheté une batterie de secours (sert rarement car il faut arrêter et ouvrir le téléphone) et surtout une batterie externe Power Bank 5600 mAh (très utile pour recharger la batterie du smartphone quand il n’y avait pas de prise électrique à proximité).

    Sur les conseils d'autres voyageurs, j'avais souscrit un mini abonnement (2 euros par mois) chez Free Mobile, afin de pouvoir recevoir par SMS les codes 3D Secure lorsque je faisais des achats sur internet (billets d'avion notamment) : cela a parfaitement fonctionné avec mes deux banques en lignes (carte Visa Premier chez Boursorama et carte Gold Mastercard chez Fortuneo). Et cela m'a aussi permis de conserver le même numéro WhatsApp pendant tout mon tour du monde !

    Sinon, j’achetais presque toujours une carte SIM prépayée avec de la 3G dans chaque pays traversé pour avoir un numéro local sur lequel on pouvait me joindre (très pratique lorsque l’on se fait quelques amis dans un pays ou pour contacter des hôtels, ou lorsque le WI-FI ne marche pas). Quand on ne fait que du Whatsapp ou équivalent, quand on ne charge ni photos ni vidéos, inutile d'acheter un forfait 3G de 1 GB : 0,3 GB (300 Mo) suffisent.

    Autres matériels
    A la place de prendre beaucoup de livres (un roman, un livre pour améliorer son niveau d’anglais, un livre de psychologie, 2 guides de voyage) ce qui finit par peser un certain poids, j’aurais pu emporter à la place une liseuse de type Kindle (avec rétro-éclairage pour pouvoir lire la nuit), car cela permet d'avoir autant de livres et magazines qu’on le souhaite, sans prendre de place ou de poids


    Voyagez sans être (trop) connecté !

    Le constat
    Durant mon tour du monde de 2 ans, j’ai constaté qu’un grand nombre de voyageurs (surtout ceux qui ont moins de 35 ans) ont une addiction plus ou moins prononcée aux réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, Twitter, Instagram…), bref c'est une sorte de dépendance aux nouvelles technologies et aux connexions virtuelles.

    Mes voyages les plus intenses c’était sans ordinateur ni smartphone
    Je dois reconnaître que les voyages les plus intenses que j’ai connus (y compris ce tour du monde), c’était avant l’explosion d’internet et des médias sociaux. Je pense notamment à mes 4 premiers voyages en Inde (lire ici mon article à ce sujet), où je n'avais ni ordinateur ni téléphone. J’allais juste de temps en temps relever mes mails dans un cybercafé. Avec du recul, c'était une expérience plus profonde que de voyager avec ordinateur, smartphone, Whatsapp, Facebook et compagnie...

    La surconnexion durant le voyage est un piège
    Je pense qu’il faut faire très attention à ce besoin addictif d’être toujours « connecté » et de partager ses émotions et ses selfies « en direct » pour entretenir notre petit monde virtuel. Personnellement, je trouve que ça crée une surdose d’informations et que ça tue la magie de l’instant présent. Toujours plus vite, toujours plus d’instantané, c’est le mouvement moderne de l’information, et le voyage n’y échappe pas. Il n’y a pas qu’écrire qui est chronophage, il y a aussi le fait d’entretenir nos « relations sociales » (visiter les blogs que l’on lit régulièrement, répondre aux commentaires, entretenir sa page Facebook, son compte Twitter, etc.). Tout cela prend beaucoup de place et devient comme une drogue à cause de l’instantanéité des échanges (sans compter la peur de décevoir nos interlocuteurs si on ne leur répond pas dans l’instant).

    La surconnexion durant le voyage tue la spontanéité des échanges
    Quand on prend son petit déjeuner dans une auberge de jeunesse, c’est très désagréable de voir le type d’en face crispé sur son PC portable, la fille de droite l'oeil vissé sur son iPhone et le type de gauche aussi, alors qu’on est ouvert et qu’on a envie de rencontrer du monde et d’échanger. C’est frustrant et cela rend triste un moment qui aurait pu/dû être joyeux et convivial. Bref, toutes ces nouvelles technologies ça rompt souvent le charme de l’instant présent (et je ne parle même pas de ces « couples ultra connectés » qu'on aperçoit de plus en plus souvent dans des restaurants : l'homme et la femme étant chacun absorbés par leur smartphone et ne se parlant quasiment pas de tout le repas... quelle tristesse !...).

    Alors, comment faire ?
    Pour ma part, en voyage je préfère mettre à jour mon blog et lire mes mails pendant un temps déterminé (en général j'attends l’arrivée des jours de pluie, sinon je le fais en fin de journée après le coucher du soleil). Et le reste du temps je profite du voyage ! Et puis, personnellement, sur un voyage au long cours, je n’arrive pas à « enchaîner » les visites les unes après les autres sans prendre le temps de souffler… Donc ça me fait du bien de faire des pauses de temps en temps pour faire autre chose, et le blogging est une activité que j’apprécie de faire dans ces moments-là. Je ne crois pas que ça m’empêche de discuter avec les gens quand j’en ai envie et je ne ressens pas un besoin constant de répondre à mes mails ou de checker mon Facebook, … et je n’ai pas non plus l’impression de passer à côté de mon voyage !

    Mes conseils aux futurs voyageurs routards
    Je pense que la « vraie vie » doit primer sur la vie en ligne, surtout pour les gens dont c’est le premier grand voyage en routard. Il me paraît essentiel de goûter au moins une fois dans sa vie à la saveur d’un voyage sans ordinateur ni smartphone : cela libère clairement l’esprit de tout un tas de contraintes et d’habitudes occidentales, cela nous rend plus réceptifs et plus disponibles à accueillir ce que le voyage a à nous offrir.

    La surconnexion durant le voyage tue l’intensité des retrouvailles au retour
    Quand on parle régulièrement avec ses proches avec Skype, on a forcément moins de choses à se raconter au retour. Car on s’est déjà tout dit ou presque. Du coup, il n’y a pas ce manque de communication avec nos proches, et même si on est content de les revoir, on n’a pas cette impression de les avoir quittés depuis si longtemps. Il y a moins le gros évènement du retour où tout le monde veut qu’on leur raconte le voyage et qu’on leur montre des photos.

    Faut-il bloguer un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ?…
    Pas de mal de voyageurs (comme moi) tiennent un blog voyage. C’est un carnet de route moderne. Une façon de partager son voyage avec ses proches. C’est le choix que j’ai fait durant ce tour du monde et j’y ai consacré environ 3 jours par mois, soit 10% de mon temps de voyage !!!
    Lors de mes voyages passés, je consacrais bien plus de temps à la photographie, à la lecture et à la contemplation. Là le blog m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. Parfois, je me disais que c’était dommage, que j’aurais dû faire autrement, que faire ce blog c’était comme avoir un boulet au pied... Mais finalement, avec le recul, je constate que ce blog m’a ouvert beaucoup de portes, notamment lorsque je faisais des demandes par mail d’hébergement chez l’habitant (ça rassurait les personnes à qui je demandais l’hospitalité de voir qui j’étais et ce que je faisais). Et quel beau souvenir ça me fait d’avoir ce blog maintenant que je suis rentré ! Oui, définitivement, avoir fait un blog pour ce tour du monde a été une excellente décision, même si mon voyage aurait probablement été très riche aussi sans faire de blog (j’ai croisé beaucoup de tourdumondistes qui refusaient de faire un blog car ils voulaient profiter à 100% de leur voyage). J’ai souvent profité de mes petites pauses bloging pour me reposer un peu (car le voyage permanent ça fatigue !), j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger mes articles, à sélectionner et à publier mes photos, à publier mes petites vidéos sur ma chaîne Youtube, bref j’avais mis en place tout un petit rituel qui m’obligeait à avoir une activité artistique/journalistique (un peu des deux) et intellectuelle durant ce voyage…

    Photographier des inconnus en voyage
    Parfois, certains locaux qu'on croise dans la rue ou dans un lieu public sont gênés voire même agacés lorsqu'on les prend en photo sans leur demander la permission. Leur réaction est compréhensible : imaginez qu’un couple d'étranger passe dans votre rue et vous prend en photo en train de passer la tondeuse, et s'en va... quelle sera votre réaction ? Par contre, si la discussion s'engage, si vous partagez un repas, et à la fin ils demandent une photo souvenir, la refuserez-vous ? Je pense que c'est pareil en voyage...

    Une belle leçon de sagesse en Chine
    Lors de mon séjour en Chine, j'ai découvert la beauté époustouflante des montagnes du Yunnan, sur les contreforts de l’Himalaya, où j’ai notamment séjourné 3 jours à Yubeng, un charmant petit village tibétain proche de la frontière tibétaine (voir mon article ici). Et dans ce coin paumé j'ai pris une sacré leçon de sagesse. Un jour que j'étais parti en randonnée avec deux touristes chinoises, je m'aperçois que la plus jeune des deux (qui devait avoir environ 25 ans) ne prenait aucune photo, alors que les paysages étaient à tomber par terre (voir mes photos ici). Je lui fis alors remarquer "mais pourquoi tu ne prends pas de photos ?" et elle me répondit de sa voix douce et calme "je n'ai pas besoin de prendre des photos, les photos je les prends avec mes yeux et avec mon coeur...". Je suis resté sans voix. Total respect comme on dit. Cette jeune chinoise venait de me démontrer que la présence à soi et la pleine conscience peuvent parfaitement remplacer nos technologies modernes, il suffit juste d'être relié avec soi-même, d'être connecté avec nos émotions...

    Vive la convivialité !

    En conclusion...

    Le mot de la fin...
    Toute cette électronique représente un petit investissement financier et pèse un poids certain dans le sac à dos, et cela représente un stress concernant le risque de vol (surtout quand on loge dans un dortoir qui ne comporte pas de box avec cadenas). Mais c’est le prix à payer pour s’informer et communiquer efficacement. Je déconseille quand même de s’équiper avec du matériel trop coûteux (par exemple un MacBook ou un iPhone ou Samsung dernier modèle) car les risques de vol, de perte ou de casse sont importants dans ce type de voyage. Enfin, l'ordinateur et le smartphone sont à utiliser avec modération, pour laisser toute sa place à la communication directe avec les habitants et les autres voyageurs rencontrés en chemin. L'addiction aux nouvelles technologies que nous connaissons bien dans nos pays développés n'est jamais très loin, même à l'autre bout du monde !...


    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire