Ca y est, après 9 mois de préparation (je pourrais presque dire de gestation...), c’est le jour J du grand départ, le jeudi 7 août 2014, puis mon premier jour en Russie, le 8 août. 2 jours pour le moins chaotiques avec leur lot de bonnes et de mauvaises surprises…
Trop de poids dans les sacs à dos mais pas le temps de les refaire
Le 7 août c’est le rush pour finir de vider et de nettoyer mon appartement de 41 m2, ça prend plus de temps que prévu (même avec l’aide de 2 personnes), du coup à 2h de prendre mon RER pour aller à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle je n’ai toujours pas rempli mes sacs à dos (un grand à mettre en soute et un petit à garder en cabine), il y a juste un gros tas d’affaires à emporter que j’ai entassées les derniers jours à côté des sacs… Du coup j’essaie de me constituer un bagage cabine cohérent : des trucs à lire, le k-way, un t-shirt, la veste micro-polaire, l’ordinateur et l’appareil photo, sans oublier ma batterie externe pour recharger le smartphone quand je n’ai pas de prise électrique à portée de main. Et tout le reste je le bourre n'importe comment dans le gros sac à dos, sans avoir le temps de pointer sur ma liste ce qui peut manquer, pas le temps sinon je vais louper mon avion. Je suis quand même un peu horrifié par la taille de mes 2 trousses à pharmacie mais pas le temps de trier, allez hop, dans le sac ! Du coup quand je pèse mes sacs le verdict est terrible : 20,6 kg pour le gros sac (alors que j’avais déjà supprimé pas mal de trucs comme les bâtons de marche, les sous-vêtements chauds et la veste polaire) et 7 kg pour le petit… Je décide de partir comme ça, tant pis si la limite de 15 kg que je m’étais fixée pour le gros sac est largement dépassée. Je me délesterai en cours de route, en premier lieu des cadeaux que j’emporte pour les 2 familles russes qui doivent m’héberger les 4 premières nuits (2 boîtes de foie gras de 200 g chacune + des sucreries pour les enfants) et probablement d’une partie de la pharmacie et de quelques trucs pas très utiles. Je me dis qu'il vaut mieux avoir trop emporté et se délester que d'avoir oublié des choses importantes...
Un premier vol assez pénible
A l’enregistrement des bagages, première mauvaise surprise : on me facture 40 euros car je n’ai pas procédé à l'enregistrement en ligne de mon bagage de soute… Grrrr… Je n’avais pas noté que Air Baltic était une compagnie low cost… Bon tant pis, l’essentiel c’est que je sois dans l’avion… Dorénavant j’essaierai de toujours m’enregistrer en ligne…
Escale de 7h dans le sympathique petit aéroport de Riga en Lettonie, discussion agréable (en anglais) avec quelques russes qui attendent comme moi leur correspondance pour Moscou. Aucune allusion aux tensions actuelles entre la Russie et l’Europe, visiblement les russes s’en fichent et considèrent que ce ne sont que des affaires de politiciens qui ne les concernent pas…
Arrivée à Moscou, et surprise quand je veux récupérer mon bagage de soute, pas de sac à dos !!! Zut zut, je me rends au comptoir des bagages égarés et après quelques recherches, on m’annonce que mon bagage est parti… en Estonie !… Grrrr… Ca ne m’était encore jamais arrivé de perdre un bagage, et il faut que ça tombe le premier jour de mon tour du monde !... La poisse ! Merci Air Baltic !!! Après 6h d’attente sans résultat dans l’aéroport, l’employée me conseille de me rendre à ma prochaine étape (Vladimir) en me disant que mon bagage me sera livré là-bas dès qu’il aura été acheminé à Moscou… Le moral à zéro, le quitte l’aéroport, épuisé par cette dernière semaine de préparatifs, la cette nuit blanche dans l’aéroport de Riga et les 6h d'attentes dans l'aéroport de Moscou, et en plus il pleut !... J’arrive dans une gare pour prendre un train pour me rendre à Vladimir, un étudiant russe m’aide à chercher une place, mais comme c'est vendredi soir veille de week-end il n’y a plus de place sauf en première classe à des prix exorbitants !... Et personne ne sait nous dire s’il y a des bus qui vont à Vladimir… Et les hôtels à Moscou c’est aussi cher qu’à Paris. Bref la galère… Que faire ?...
Ma bonne étoile m’aide enfin… et elle ne me quittera plus pendant ces 2 ans !
Au moment où l’étudiant russe s’apprête à me quitter, une avocate russe qui avait entendu une partie de notre conversation se propose de m’aider… En pensant à l’émission « J’irai dormir chez vous » d’Antoine de Maximy, et n’ayant rien à perdre, après 10 mn de conversation je lui lance en rigolant « I don’t know what to do, I lost my luggage, I have no train, I am so tired, maybe you can host me tonight ?... ». Et devinez quoi ? Elle me répond en souriant que oui pourquoi pas, mais elle va passer le week-end chez sa mère à la campagne, à mi-chemin entre Moscou et Vladimir, alors elle lui passe un coup de fil, prévient son mari, m’achète un billet de train dans un RER local (un "elektrichka") et hop l’affaire est réglée ! Après 2h de train, je me retrouve donc dans la ville au nom improbable de Orechovo-Zuevo, ancienne cité textile un peu triste genre Roubaix-Tourcoing, sous une pluie battante… Dans la jolie maison je savoure une bonne douche, on me prête un t-shirt et un short pour la nuit, je fais une mini lessive et ensuite j’ai droit à un super repas, la maman retraitée, originaire d’Ouzbékistan, a à cœur de me faire découvrir les saveurs locales, délicieuse salade au chou et à la crème fraîche, beignets farcis de viande d’agneau, bon saucisson, raviolis aux légumes, compote de pommes en morceaux avec des cerises, gâteau… Quelle hospitalité !!! La maman (Valentina) parle en russe, sa fille (Olga) fait la traductrice. Nos discussions (très philosophiques) sont d’une grande profondeur, je suis surpris de constater que nous partageons quasiment la même vision du monde, mais surtout je suis très ému et déstabilisé par leur extrême gentillesse… Le festin avalé, je passe une bonne nuit dans le canapé lit, pour une fois ce n’est pas moi qui héberge chez l’habitant mais l’inverse, c’est du couchsurfing improvisé… Dans la soirée l’avocate appelle l’aéroport, et bonne nouvelle on lui annonce que mon bagage a été retrouvé et qu’il va être acheminé à Moscou le lendemain ! Youpiiii !!! LA bonne nouvelle que j’attendais !... Je vais me coucher, soulagé et heureux de cet heureux dénouement. Le lendemain Olga m’aide à trouver un bus pour me rendre à Vladimir, et me voici enfin arrivé à ce qui devait être ma première étape… Dans la nuit un véhicule dépêché par Air Baltic me livre mon sac à dos… Je remercie ma bonne étoile que tout cela se termine bien… Que d’émotions !!!
Le poids de mes sacs s'allège progressivement...
Une bonne nouvelle pour mon dos, fin août quand je pèse à nouveau mes sacs à dos : 17,4 kg pour le gros sac (contre 20,6 kg au début) mais toujours 7 kg pour le petit… Je m'allège peu à peu grâce aux cadeaux que j'avais emportés pour mes hébergeurs, grâce aux bouquins et documentations diverses dont je me sépare après les avoir lus, idem pour des produits que j'avais pris en double... Allez, encore un effort, il faut que j'arrive à gagner 3 ou 4 kg sur la totalité et ça sera bien...
Trop de poids dans les sacs à dos mais pas le temps de les refaire
Le 7 août c’est le rush pour finir de vider et de nettoyer mon appartement de 41 m2, ça prend plus de temps que prévu (même avec l’aide de 2 personnes), du coup à 2h de prendre mon RER pour aller à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle je n’ai toujours pas rempli mes sacs à dos (un grand à mettre en soute et un petit à garder en cabine), il y a juste un gros tas d’affaires à emporter que j’ai entassées les derniers jours à côté des sacs… Du coup j’essaie de me constituer un bagage cabine cohérent : des trucs à lire, le k-way, un t-shirt, la veste micro-polaire, l’ordinateur et l’appareil photo, sans oublier ma batterie externe pour recharger le smartphone quand je n’ai pas de prise électrique à portée de main. Et tout le reste je le bourre n'importe comment dans le gros sac à dos, sans avoir le temps de pointer sur ma liste ce qui peut manquer, pas le temps sinon je vais louper mon avion. Je suis quand même un peu horrifié par la taille de mes 2 trousses à pharmacie mais pas le temps de trier, allez hop, dans le sac ! Du coup quand je pèse mes sacs le verdict est terrible : 20,6 kg pour le gros sac (alors que j’avais déjà supprimé pas mal de trucs comme les bâtons de marche, les sous-vêtements chauds et la veste polaire) et 7 kg pour le petit… Je décide de partir comme ça, tant pis si la limite de 15 kg que je m’étais fixée pour le gros sac est largement dépassée. Je me délesterai en cours de route, en premier lieu des cadeaux que j’emporte pour les 2 familles russes qui doivent m’héberger les 4 premières nuits (2 boîtes de foie gras de 200 g chacune + des sucreries pour les enfants) et probablement d’une partie de la pharmacie et de quelques trucs pas très utiles. Je me dis qu'il vaut mieux avoir trop emporté et se délester que d'avoir oublié des choses importantes...
Un premier vol assez pénible
A l’enregistrement des bagages, première mauvaise surprise : on me facture 40 euros car je n’ai pas procédé à l'enregistrement en ligne de mon bagage de soute… Grrrr… Je n’avais pas noté que Air Baltic était une compagnie low cost… Bon tant pis, l’essentiel c’est que je sois dans l’avion… Dorénavant j’essaierai de toujours m’enregistrer en ligne…
Escale de 7h dans le sympathique petit aéroport de Riga en Lettonie, discussion agréable (en anglais) avec quelques russes qui attendent comme moi leur correspondance pour Moscou. Aucune allusion aux tensions actuelles entre la Russie et l’Europe, visiblement les russes s’en fichent et considèrent que ce ne sont que des affaires de politiciens qui ne les concernent pas…
Arrivée à Moscou, et surprise quand je veux récupérer mon bagage de soute, pas de sac à dos !!! Zut zut, je me rends au comptoir des bagages égarés et après quelques recherches, on m’annonce que mon bagage est parti… en Estonie !… Grrrr… Ca ne m’était encore jamais arrivé de perdre un bagage, et il faut que ça tombe le premier jour de mon tour du monde !... La poisse ! Merci Air Baltic !!! Après 6h d’attente sans résultat dans l’aéroport, l’employée me conseille de me rendre à ma prochaine étape (Vladimir) en me disant que mon bagage me sera livré là-bas dès qu’il aura été acheminé à Moscou… Le moral à zéro, le quitte l’aéroport, épuisé par cette dernière semaine de préparatifs, la cette nuit blanche dans l’aéroport de Riga et les 6h d'attentes dans l'aéroport de Moscou, et en plus il pleut !... J’arrive dans une gare pour prendre un train pour me rendre à Vladimir, un étudiant russe m’aide à chercher une place, mais comme c'est vendredi soir veille de week-end il n’y a plus de place sauf en première classe à des prix exorbitants !... Et personne ne sait nous dire s’il y a des bus qui vont à Vladimir… Et les hôtels à Moscou c’est aussi cher qu’à Paris. Bref la galère… Que faire ?...
Ma bonne étoile m’aide enfin… et elle ne me quittera plus pendant ces 2 ans !
Au moment où l’étudiant russe s’apprête à me quitter, une avocate russe qui avait entendu une partie de notre conversation se propose de m’aider… En pensant à l’émission « J’irai dormir chez vous » d’Antoine de Maximy, et n’ayant rien à perdre, après 10 mn de conversation je lui lance en rigolant « I don’t know what to do, I lost my luggage, I have no train, I am so tired, maybe you can host me tonight ?... ». Et devinez quoi ? Elle me répond en souriant que oui pourquoi pas, mais elle va passer le week-end chez sa mère à la campagne, à mi-chemin entre Moscou et Vladimir, alors elle lui passe un coup de fil, prévient son mari, m’achète un billet de train dans un RER local (un "elektrichka") et hop l’affaire est réglée ! Après 2h de train, je me retrouve donc dans la ville au nom improbable de Orechovo-Zuevo, ancienne cité textile un peu triste genre Roubaix-Tourcoing, sous une pluie battante… Dans la jolie maison je savoure une bonne douche, on me prête un t-shirt et un short pour la nuit, je fais une mini lessive et ensuite j’ai droit à un super repas, la maman retraitée, originaire d’Ouzbékistan, a à cœur de me faire découvrir les saveurs locales, délicieuse salade au chou et à la crème fraîche, beignets farcis de viande d’agneau, bon saucisson, raviolis aux légumes, compote de pommes en morceaux avec des cerises, gâteau… Quelle hospitalité !!! La maman (Valentina) parle en russe, sa fille (Olga) fait la traductrice. Nos discussions (très philosophiques) sont d’une grande profondeur, je suis surpris de constater que nous partageons quasiment la même vision du monde, mais surtout je suis très ému et déstabilisé par leur extrême gentillesse… Le festin avalé, je passe une bonne nuit dans le canapé lit, pour une fois ce n’est pas moi qui héberge chez l’habitant mais l’inverse, c’est du couchsurfing improvisé… Dans la soirée l’avocate appelle l’aéroport, et bonne nouvelle on lui annonce que mon bagage a été retrouvé et qu’il va être acheminé à Moscou le lendemain ! Youpiiii !!! LA bonne nouvelle que j’attendais !... Je vais me coucher, soulagé et heureux de cet heureux dénouement. Le lendemain Olga m’aide à trouver un bus pour me rendre à Vladimir, et me voici enfin arrivé à ce qui devait être ma première étape… Dans la nuit un véhicule dépêché par Air Baltic me livre mon sac à dos… Je remercie ma bonne étoile que tout cela se termine bien… Que d’émotions !!!
Le poids de mes sacs s'allège progressivement...
Une bonne nouvelle pour mon dos, fin août quand je pèse à nouveau mes sacs à dos : 17,4 kg pour le gros sac (contre 20,6 kg au début) mais toujours 7 kg pour le petit… Je m'allège peu à peu grâce aux cadeaux que j'avais emportés pour mes hébergeurs, grâce aux bouquins et documentations diverses dont je me sépare après les avoir lus, idem pour des produits que j'avais pris en double... Allez, encore un effort, il faut que j'arrive à gagner 3 ou 4 kg sur la totalité et ça sera bien...
Ha les premiers jours de voyage sont tellement horribles mais tu as bien rebondis. Super aussi l'accueil de ces russes. Bonne route. Stéphane
RépondreSupprimerSalut Fred!
RépondreSupprimerContinue à nous faire partager tes aventures ! Ca a démarré fort pour toi mais bon, finalement, cela a eu du bon, un accueil à la Antoine de Maximy mais dis-moi, il ne te reste plus qu'à acheter une chemise rouge ! (référence à Antoine et non au communisme, ha, ha)
Aujourd'hui, Raymond BERTHILLON, le fameux glacier français est mort à l'âge de 90 ans.
OVS se porte toujours aussi bien !
Dobra Noz
Odile
Hello globetrotter...Emotions du début de voyage mais il y a toujours une bonne étoile sur le chemin...ça fait des souvenirs
RépondreSupprimerje t'envoie un peu de soleil de nice en attendant que tu le vois ☺
Eh bien Frédéric, malgré quelques aléas, voici un début de voyage très prometteur avec cette belle rencontre : je ne suis pas surprise par l'hospitalité de ces dames originaires d'Ouzbékistan, les Ouzbeks sont en effet très accueillants... bonne continuation
RépondreSupprimerc est le vrai début d un vrai voyage avec son stress ses galères et la coupe de champagne finale qui pétille et met des étoiles dans les yeux!( désolé on est en France!) Ce dénouement te ressemble et il y en aura pleins d autres du genre car tu as le don de la rencontre et de la débrouille.bref taille pour le voyage koâ...ça démarre fort bises
RépondreSupprimerSantal
Je suis surpris que tu aies bouclé ton sac à la dernière minute, toi qui prépares ce voyage depuis si longtemps. Déleste-toi vite du superflu et voyage léger.
RépondreSupprimerBonne route.
Michel
Que d'émotions !! Ton histoire se termine bien avec un accueil ouzbek chaleureux. Ton culot auprès de l'avocate à payé : sacré Fred !! J'ai bien aimé la référence à Roubaix Tourcoing. En fait tu as bénéficié de l'accueil de ch'tis, lol
RépondreSupprimerBonne route
Laurent BOURLES
Hello Frédéric, un début de parcours compliqué mais qui se déroule pour le mieux, ce sont des incidents qui arrivent. Que du bonheur de pouvoir partager ton début de parcours avec ces belles rencontres.
RépondreSupprimerBonne continuation, Bises
effectivement, des débuts plutôt mouvementés !!! mais ce sont aussi tous ces moments d'inattendus qui vont enrichir ton périple ;) bon voyage ;) bises Tiphaine
RépondreSupprimerBonjour Frédéric,
RépondreSupprimerOn t'envie de respirer à pleins poumons l'air de la liberté en arpentant le monde !
Continue à nous donner de tes nouvelles.
Tu sais aussi qu'une webconférence Scopia est facilement réalisable si tu trouves un accès WiFi (dans les Mc Do c'est souvent possible ;-) !!!)
A bientôt
Frédéric Woillet - Montpellier
Bonjour Frédéric,
RépondreSupprimerOn t'envie de respirer à pleins poumons l'air de la liberté en arpentant le monde !
Continue à nous donner de tes nouvelles.
Tu sais aussi qu'une webconférence Scopia est facilement réalisable si tu trouves un accès WiFi (dans les Mc Do c'est souvent possible ;-) !!!)
A bientôt
Frédéric Woillet - Montpellier
Bonjour Frédéric, je rentre de congés et découvre tes premières péripéties !
RépondreSupprimerTu vois les mésaventures font déjà partie du sel de l'aventure et la richesse des rencontres en a sûrement été décuplée. Merci de nous faire partager tes émotions et surtout bonne poursuite de ton périple. On attend la suite qui nous fait rêver et d'une certaine façon, un petit peu participer.
Bises
Martine
Quel début de voyage et que de belles photos ! Merci pour ce voyage partagé et bonne route !
RépondreSupprimerchristèle Aubert - Poitiers
Bonjour Frédéric
RépondreSupprimerC'est super ce que tu fais ! profites-en bien !
Marie