L’aventure commence dès lors qu'on accepte de sortir de sa zone de confort...

Le lac Tekapo en Nouvelle-Zélande

Le lac Tekapo en Nouvelle-Zélande

mercredi 10 août 2016

Equateur

  • Mes impressions de voyage
  • Mes plus jolies photos de l’Équateur
  • Mes impressions de voyage

    Mon parcours dans ce pays
    Après avoir traversé la Russie, exploré l’Asie et l’Inde, parcouru la Nouvelle-Zélande, les USA, le Canada, Cuba, le Mexique, le Guatemala, la Colombie, le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Bolivie et le Pérou, j’ai passé 2 semaines et demi en Équateur, uniquement dans la moitié sud de ce pays (par manque de temps pour visiter la moitié nord).

    Mes étapes ont été les suivantes :
    - Zumba : petite ville étape, ni moche ni belle, proche de la frontière péruvienne.
    - Vilcabamba : gros village à l’ambiance un peu « hippie » au milieu des montagnes où je me suis ressourcé dans le magnifique "yoga hostal Izhcayluma" (voir leur site web ici) tenu par des allemands, un lieu idéal pour se ressourcer avec 1h de cours de yoga chaque matin donné par excellente professeure, un immense jardin plein d'oiseaux tropicaux, de belles montagnes tout autour pour faire des randonnées, une piscine, un délicieux restaurant, une ambiance très sympathique... Bref un de ces lieux qu'il est très difficile de quitter...
    - Cuenca : belle et agréable ville multiculturelle (beaucoup d’expatriés y résident) à l'architecture coloniale espagnole ; aux alentours, possibilité de faire des randonnées dans le joli Parc national el Cajas situé dans la Cordillère des Andes et de se relaxer dans des sources naturelles d’eau chaude.
    - Montanita : gros village touristique de bord de mer (océan Pacifique) spécialisé dans le surf et la fiesta (cependant je n’ai pratiqué aucune de ces deux activités durant mon court séjour).
    - Ayampe : paisible minuscule village au bord de l'océan Pacifique et doté d'une magnifique plage quasi désertique avec de nombreux oiseaux marins, ici on ressent pleinement l'harmonie avec la nature, c'est vraiment un petit coin de paradis, j'ai adoré cet endroit...
    - Puerto Lopez : sympathique petit port de pêche de la côte Pacifique, point de départ des bateaux pour l'isla de la Plata (également surnommée "le Galapagos du pauvre" car on peut y observer pour pas très cher (40 dollars la journée) toutes sortes d'oiseaux notamment des fous à pattes bleues, des pélicans et des frégates, mas aussi de grosses tortues de mer ainsi que des baleines (en juin et en juillet uniquement), sans oublier de superbes poissons à observer avec masque et tuba en faisant du snorkeling) et situé non loin de la superbe plage "carte postale" de Los Frailes (jolie randonnée de bord de mer à faire en 2 heures pour accéder à cette plage, le parcours étant ponctué de plusieurs petites plages sauvages ravissantes nichées dans des criques).
    J'ai mis à jour mon itinéraire sur ma Google Maps qui permet de voir le détail des étapes de mon tour du monde : cliquer sur + et - pour ajuster le zoom, et cliquer sur chaque point pour afficher le nom du lieu.


    Quand j'y suis allé
    J’ai séjourné en Équateur 2 semaines et demi, du 1er au 19 juillet 2016, donc en moyenne saison touristique (juillet c’est la période de vacances pour les occidentaux mais pas pour les latinos). Et cette année il y avait moins de touristes occidentaux à cause de la peur générée par le violent tremblement de terre d’avril 2016 (je précise que j'ai voyagé en plein dans la zone du tremblement de terre et que je n'ai rien remarqué de particulier, en fait les zones touristiques ont été très peu touchées donc pas de soucis vous pouvez aller l'esprit tranquille en Équateur !). Avantage : il y avait moins de monde dans les hôtels et dans les sites touristiques, donc c’était assez tranquille et je n’ai pas eu besoin de réserver mes hébergements à l’avance (hormis le yoga hostal car il est très populaire donc vite plein).

    La météo que j'ai eu
    Mitigée, un temps de type automnal (juillet c’est l’hiver dans l’hémisphère sud) avec une alternance de journées ensoleillées et de jours de pluie (du coup j’ai enfin eu un peu de temps pour mettre à jour mon blog…).


    Mes coups de coeur
    J’ai adoré le "yoga hostal Izhcayluma", c’est un endroit très sain où le temps s’écoule doucement, je le recommande fortement aux personnes qui aiment comme moi faire un peu de yoga durant leurs vacances. J’ai aussi adoré Ayampe, un endroit super tranquille propice à la rêverie et au ressourcement (son seul défaut c’est que la plupart de ses hébergements sont assez chers, il faut chercher et ne pas hésiter à demander aux habitants pour trouver un logement pas cher, à noter que les rares hôtels pas cher ne sont pas sur internet donc c’est seulement une fois sur place qu’on peut les trouver). J’ai bien aimé aussi Puerto Lopez et l’Isla de la Plata (pour l'observation des oiseaux et des baleines).

    Ce que j'ai moins aimé
    Pour ce que j’en ai vu (je n’ai visité que la moitié sud, et encore, sans aller dans l’Amazonie), ce pays me semble moins dépaysant (pour un européen) que la Colombie ou le Mexique, peut-être à cause de sa « dollarisation » (voir les explications ci-dessous). Il souffre du même problème que tous les autres pays d'Amérique latine qui ont un niveau de sécurité supérieur à la moyenne (Costa Rica, Argentine, Chili, Uruguay) : les prix des services touristiques (hébergements, excursions notamment) y est beaucoup plus élevé que dans des pays réputés (souvent à tort) un peu dangereux (Bolivie, Guatemala, Mexique...), donc j'ai décidé que je ne tenterai pas de nouvelle ascension d'un sommet de 6000 mètres dans ce pays car je n'avais pas envie de payer le tarif "touriste américain avec des dollars plein les poches", idem pour les îles Galapagos que je ne visiterai pas lors de ce tour du monde (car pour cela il fallait être capable de débourser au minimum 1000 dollars la semaine plus 400 dollars l'avion aller-retour depuis le continent : non merci !)...

    Ça veut dire quoi, la dollarisation de l'Équateur ?
    En Équateur, tout s’achète et tout se vend avec des dollars américains. Bizarre, non ? Choquant même, oui je suis tout à fait d’accord là-dessus ! Car, aux dernières nouvelles, l'Équateur ne fait pas partie des États-Unis… D’où la nécessité de quelques explications à propos de cette curiosité…
    Le néologisme dollarisation décrit le choix pour un pays d'abandonner sa monnaie nationale pour adopter une monnaie étrangère, ou de lier le cours de sa monnaie à celui d'une autre. Le samedi 9 septembre 2000, l'Équateur a abandonné le sucre (rien à voir avec le sucre qui se mange !), sa monnaie nationale depuis 1884, pour le remplacer par le dollar américain. L’Équateur renonçait ainsi à sa souveraineté monétaire, le dollar remplaçant désormais le sucre comme monnaie légale. La décision avait été prise dans un contexte de crise financière et politique majeure, le gouvernement s’accrochant à la dollarisation comme à une bouée de sauvetage. Depuis le début de la dollarisation de l'Équateur, les prix des biens et des services ont beaucoup grimpé, certains ayant même atteint les niveaux des pays riches (je m’en suis aperçu en voyant le prix des excursions dans les agences de trek !). Ce n’est pas le cas des salaires qui sont restés très bas.
    Cette évolution a eu des conséquences profondes pour l'économie du pays, puisque l'État équatorien a perdu toute capacité à ajuster les fluctuations de l'économie par la politique monétaire et de taux de change. Il ne peut plus jouer de la planche à billets afin de réguler son endettement par les mécanismes d'inflation et de déflation, et il a perdu la capacité à dévaluer ou à réévaluer sa monnaie. Ceci est un vrai problème, car un dollar fort nuit aux exportations et encourage les importations. Incapable donc de soutenir ses exportations par la dévaluation de sa monnaie, l’Équateur a beaucoup de difficulté à maintenir ses parts de marché dans un contexte de concurrence internationale accrue.
    Au niveau de la masse monétaire dont il dispose, l’Équateur dépend uniquement des dollars qui entrent au pays par le biais des exportations, de l’investissement étranger, de l’endettement extérieur mais aussi des envois de dollars effectués par les migrants équatoriens partis travailler à l’étranger.
    Bref, si la dollarisation a apporté une stabilité monétaire à ce pays qui lui a notamment permis de diminuer son taux d’inflation, cela s’est fait au prix de beaucoup de rigidité et d’une perte de souveraineté et de compétitivité économique.

    Ce que j'ai mangé
    La nourriture en Équateur est un peu un mélange de cuisine colombienne et de cuisine péruvienne. Globalement on peut dire que l'on mange bien en Équateur. C’est l'un des pays d'Amérique latine où la nourriture est la meilleure.
    On trouve beaucoup de soupes avec légumes et viande, ou des assiettes complètes avec viande, légumes et salade. Les légumes principaux sont le maïs (ou plutôt les maïs), le riz, les pommes de terres, les lentilles, les patacones (rondelles de bananes plantain écrasées) et le quinoa. Côté viande, on trouve beaucoup de poulet, de cochon, de mouton ... et du cuy (cochon d'Inde !). Concernant le poisson, la truite est le plus répandu. La côte équatorienne permet de consommer du poisson bien frais.
    En Équateur comme dans la plupart des pays d’Amérique latine, les rues sont pleines de petites échoppes qui proposent une « street-food » qu’il serait dommage de manquer tant elle fait partie de la culture du pays. Il s’agit de plats simples, pratiques à manger, variés et bon marché. Pour ne pas risquer de tomber malade, mieux vaut éviter les ingrédients crus (la viande est souvent servie bien cuite), les fruits et légumes non pelés et la glace dans les jus de fruits. Par ailleurs, une foule massée autour d’un stand sera toujours un gage de qualité.
    Les almuerzos sont les repas de midi ou “menu du jour” qui sont servis dans la majorité des restaurants pour un prix très bas. Comme c'est extrêmement bon marché, la majorité des équatoriens (et des voyageurs « routard » !) mangent un almuerzo à la pause de midi.
    Voici quelques plats et boissons typiques :
    - Empanadas : un immanquable de la gastronomie équatorienne et plus largement sud-américaine qui se décline en de nombreuses recettes. Il s’agit d’un chausson fourré avec différents ingrédients, souvent une farce à base de viande ou de fromage frais.
    - Pinchones : brochettes de viande au grill sur lesquelles on enfile poulet, banane plantain, poivrons, chorizo. On trouve aussi les pinchos de maïs grillé.
    - Bolones de verde : petites boulettes de plantain frites dans lesquelles on incorpore du fromage ou de la viande.
    - Humitas : dessert à base de maïs et de fromage, qu’on enveloppe dans la feuille qui entoure l’épi de maïs. Une fois fermée, on cuit les humitas à la vapeur.
    - Salchipapas : un basique des stands de rue équatoriens (salchi signifie saucisses et papas signifie frites)
    - Pollo à la brasa : poulet à la braise avec frites.
    - Ceviche : poisson cru ou crustacés marinés avec du citron, ail, oignon et coriandre.
    - Patacón : banane grillée en rondelles, qui accompagne le poisson.
    - Cuy : cochon d'Inde (comme au Pérou)
    - Jugos et batidos : délicieux jus de fruits mixés avec de la glace ou mélangés avec du lait (bananes, fruits de la passion, mûres, ananas...)

    Ce que je n'ai pas eu le temps de faire et ce que j'ai décidé de ne pas faire
    J’ai décidé de faire l’impasse sur toute la moitié nord de l'Équateur, car avec 2 semaines et demi il vallait mieux me concentrer sur une seule partie du pays, plutôt que de m’éparpiller en perdant mon temps et mon énergie dans de longs trajets en bus (d’autant que mon vol pour le Brésil partait de Guayaquil, une ville qui est située dans le sud-ouest du pays, raison de plus pour ne pas trop m’écarter de cette zone). J’ai donc notamment renoncé à aller visiter la capitale Quito car de nombreuses personnes m’ont dit que, mis à part ses superbes églises, Quito n’est pas plus belle que Cuenca. Je ne suis pas allé randonner dans les montagnes (j’aurais souhaité faire la boucle de Quilotoa en 3 ou 4 jours) ni autour des volcans du centre du pays (le très beau volcan Cotopaxi notamment) car la météo était mauvaise et je n’avais aucune envie de randonner sous la pluie et de ne rien voir du paysage à cause des nuages.
    Je ne suis pas allé dans la ville touristique de Banos (spécialisée dans les sports extrêmes), car c’était un peu excentré par rapport à mon itinéraire et la météo n’était pas bonne. Quant à l’Amazonie, ce n’était pas ma priorité.


    Mes conseils aux voyageurs qui souhaitent se rendre dans ce pays
    L’Équateur est un pays de taille moyenne mais qui a beaucoup à offrir aux voyageurs, donc 3 semaines sur place sont un minimum ! L’Équateur possède au nord des frontières avec la Colombie, à l’est avec le Brésil, et au sud avec le Pérou. Concernant les formalités d'immigration et les passages de frontière terrestres depuis / vers le Pérou : cela se fait très facilement (pour les français en tous cas), un coup de tampon sur le passeport à la douane du pays de sortie, un autre tampon à la douane du pays d’entrée et le tour est joué ! Jamais je n’ai vu de frontière aussi cool et sympa à traverser que la frontière Pérou / Équateur via La Balsa (lire ici un article à ce sujet). Le passage se fait à pied via un pont sépare les 2 minuscules postes frontière qui se trouvent au milieu de nulle part dans une petite vallée de montagne. Les douaniers ici sont les plus cool et les moins emmerdants du monde, un vrai bonheur quand on a eu le malheur de connaître l’agressivité paranoïaque des douaniers des USA (un sale souvenir pour moi, dans le train Montréal – New-York).
    Il n’y a pas d’obligation de visa pour un français pour entrer en Équateur. Le passeport est bien entendu obligatoire.
    L’Équateur est un pays facile à visiter en mode sac à dos, quoique un peu plus cher que ses voisins notamment pour les activités touristiques). Concernant la sécurité, il y a moins de risques que dans les autres pays d’Amérique latine mais quand même il faut faire attention et ne pas montrer qu’on possède des objets de valeur quand on marche dans la rue (j’ai lu et entendu plusieurs récits de vols, notamment dans les bus).
    Pour les transports, il y a bon réseau de bus.
    On trouve des hébergements pour tous les budgets, il y a aussi des auberges de jeunesse avec dortoirs.
    Pour téléphoner, on peut acheter pour pas très cher une carte SIM équatorienne prépayée, à condition bien sûr d’avoir un téléphone débloqué.
    Pour les treks en montagne : prévoir un sac de couchage d’une température de 0°C « confort » sinon vous risquez fort d’avoir froid, et prévoir beaucoup de dollars car c’est largement plus cher qu’en Bolivie !

    Le mot de la fin…
    L’Équateur est un pays riche de belles choses à voir et à faire, avec des habitants accueillants et assez gais (un effet de contagion de la Colombie voisine ?...). En cette fin de tour du monde, j’ai choisi de simplifier mes itinéraires pour ne plus perdre du temps et de l’énergie dans de longs trajets en bus, d’où mon choix de ne voyager que dans un quart du pays. Je verrai le reste une prochaine fois… Petit bémol à ce séjour globalement très positif : en tant que touriste en Équateur on a souvent l'impression moyennement agréable d'être juste une vraie vache à lait (ou à dollars...).

    Pour suivre l'actualité de l’Équateur
    Le Monde
    Courrier International



    Quelques sites web ou blogs utiles
    http://www.theplan.fr/tour-du-monde/equateur/equateur-quito-otavalo-quilotoa/
    http://letourdegaia.blogspot.fr/p/Équateur.html
    http://www.novo-monde.com/article-equateur-budget-bilan.php
    http://www.instinct-voyageur.fr/tour-du-monde/voyager-en-equateur/
    http://www.decouvertemonde.com/lequateur-itineraire
    https://milesandlove.com/destinations/equateur
    http://lesglobeblogueurs.com/carnets-de-voyage/amerique-sud/equateur/


    Mes plus jolies photos de l’Équateur
    (cliquer sur l’appareil photo pour accéder aux photos, puis cliquer sur une photo pour l'agrandir)
    https://goo.gl/photos/rCTUspZ3PnYRg7e86

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